Javascript Menu by Deluxe-Menu.com fable Jean de La Fontaine : Le vieillard et l'âne
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison
Fable de JEAN DE LA FONTAINE : 
Le vieillard et l'âne,  Livre VI, fable 8  
   
 

LE VIEILLARD ET L'ANE

Un Vieillard sur son Ane aperçut en passant
            Un pré plein d'herbe et fleurissant :
Il y lâche sa Bête, et le Grison (1)  se rue
            Au travers de l'herbe menue,
            Se vautrant, grattant, et frottant,
            Gambadant, chantant et broutant,
            Et faisant mainte  place nette.
            L'ennemi vient sur l'entrefaite.
            Fuyons, dit alors le Vieillard.
            Pourquoi ? répondit le  Paillard.
Me fera-t-on porter double bât, double charge ?
Non pas, dit le Vieillard, qui prit d'abord le large.
Et que m'importe donc, dit l'Ane, à qui je sois ?
            Sauvez-vous, et me laissez paître :
            Notre ennemi, c'est notre maître :
            Je vous le dis en bon françois.


            

 

Source : Phèdre : l'âne et le vieux berger. La morale était : "Le pauvre change de maître sans changer de fortune"

(1) l'âne
(2) à travers
(3) sur ces entrefaits
(4) sens étymologique : qui se couche dans la paille. Par extension, qui se vautre, débauché.

fable : le vieillard et l'âne
image publicitaire

lire d'autres fables