Javascript Menu by Deluxe-Menu.com Château-Thierry, la sculpture : histoire de la statue de Jean de La Fontaine et de ses déplacements
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison

Le sculpteur

emplacements successifs Inauguration
Lire la fable en entier La Fontaine dans la cour du musée

Histoire de la statue de
Jean de La Fontaine...
oeuvre du sculpteur
Charles-René Laitié
(1782-1862)

à

Château-Thierry

     

... issue de l'ouvrage "recueil de souvenirs sur la ville de Château-Thierry" par F. Lecart (fonds ancien, médiathèque de Château-Thierry)

Louis XVIII avait envoyé à la ville de Château-Thierry, vers la fin de 1822, la statue de La Fontaine, qui plus tard fut placée en face de la Levée, sur la place du Pont.
La première pierre du piédestal de cette statue fut posée le 25 septembre 1824, ainsi que le constate l'inscription écrite sur une plaque de plomb incrustée dans cette pierre qui forme la moitié du socle de ce piédestal.
"La première année du règne de Charles X, le 25e jour du mois de septembre 1824, par MM. Auguste Desmazis sous-préfet, Louis Vol, maire, Charles-François Nusse et Anceaux adjoints, a été posée la première pierre de ce monument. C'est à la magnificence de sa majesté Louis XVIII que la ville de Château-Thierry doit cette statue élevée à la gloire de Jean de La Fontaine, né en cette ville. (Beaujean père et fils, marbriers ; Pillard, serrurier)". Cette cérémonie eut lieu à l'issue d'un salut solennel chanté pour obtenir la bénédiction du ciel pour la conservation de ce monument. Toutes les autorités civiles et judiciaires étaient présentes à la pose de cette première pierre. L'inauguration de la statue a eu lieu le 6 novembre de la même année 1824, à deux heures de relevée, par un temps magnifique, en présence de M. le Cte de Floirac, maréchal des camps et armées du roi, chevalier de Saint-Louis, préfet du département, de M. Desmazis, sous-préfet de l'arrondissement de Château-Thierry, des maires et adjoints et autres fonctionnaires publics qui, réunis à l'hôtel de ville, se rendirent sur la place du pont, escortés de la compagnie des pompiers, précédés du tambour et du corps de musique.

Une foule immense couvrait le quai de la Poterne, la place Saint-Jacques ainsi que la Levée ; toutes les fenêtres des maisons voisines étaient garnies de monde.Le cortège arrivé sur les degrés du piédestal, M. Vol, maire de la ville, a prononcé un discours dans lequel il a rappelé les différentes époques de la vie de ce grand homme. Après ce discours qui a été suivi des cris de "vive le roi", répétés par la foule, et accompagné de plusieurs salves d'artillerie, la statue a été découverte à la grande joie des spectateurs. Cette statue est de marbre blanc, haute de plus de 6 pieds. L'illustre poète y est représenté debout, tenant une plume d'une main, et un livre de l'autre, dans l'attitude du travail d'esprit ou de la méditation, sa figure qui nous le montre à l'âge de trente ou trente deux ans, offre un mélange de grâce et de finesse, très heureusement saisi par l'artiste qui s'est surpassé dans cette œuvre. Tous les connaisseurs admirent l'élégance de la pose, et l'exactitude des proportions dans les diverses parties du corps et sa naturelle draperie.
Au pied de la statue, se trouve placé le sujet d'une des fables de l'auteur. L'artiste y a représenté "Le lièvre et la tortue".
Cette statue est due au ciseau du sculpteur Laitié. On prétend que Louis XVIII lui ayant fait don du bloc de marbre, lui accorda 6 ans pour terminer cette statue ; il l'acheva dans l'espace de deux années. Le piédestal construit en pierre très dure, est placé sur trois marches dont la dernière forme palier.

statue Jean de La Fontaine
Ce monument de forme carrée, est entouré d'une grille en fer surmontée de lances dorées. L'approche en est défendue par huit grosses bornes garnies de chaînes formant guirlandes. Pose de la première pierre :
Il était défendu de déposer dans la première pierre du monument qu'on élevait à La Fontaine, d'autres pièces que celles frappées à l'effigie du roi... Mais, de commun accord entre les sieurs Gilbert Martin et Dubourg, horloger, ils y en déposèrent une de Napoléon Ier. de la manière suivante :
- Le sieur Gilbert fit polir le côté dit "pile" d'une pièce de 2 Francs à l'effigie de Napoléon, et, sur ce côté poli, il y fit graver par M. Dubourg les vers suivants qu'il avait composés à cet effet :
Il a vaincu l'Europe,
Etonné l'Univers
Il commandait les rois
Il est mort dans les fers.
Il montra aux assistants une pièce à l'effigie de Louis XVIII, comme preuve de son dépôt légal, et, par un tour d'adresse, il glissa à la place de cette dernière celle de Napoléon Ier, en mémoire de ce grand capitaine.
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