Javascript Menu by Deluxe-Menu.com Fragonard illustre les contes de La Fontaine
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison
2006 : Jean-Honoré Fragonard (1732 - 1806)

(Célébration Nationale 2006) (cliquer)

Les premiers Contes écrits par Jean de La Fontaine paraissent en 1665, les Nouveaux en 1674, à Mons, sans privilège ni permission. Plus licencieux que les précédents, ils mettent en scène des religieux, et sont interdits l’année suivante parce qu’immoraux. Cependant une première édition illustrée est imprimée à Amsterdam en 1685, sans privilège du roi, avec 58 vignettes de Romeyn de Hooch.
Il faudra attendre l’époque de Louis XV, l’influence de Watteau et l’apparition de l’art galant pour que, en France, les peintres Boucher, Pater, Lancret les fixent sur la toile et que le célèbre graveur Nicolas de Larmessin en réalise les estampes

Fragonard, vers 1770, exécute 57 dessins qu’il rehausse d’un lavis à la sépia, certainement pour un mécène. L'édition des Contes illustrés par Fragonard n'a pas lieu...Seul le premier tome paraît en 1795, chez Didot : Les dessins sont repris par Fragonard pour être gravés par les meilleurs artistes. Au XIXe siècle, on parle beaucoup du manuscrit, et ce n'est qu'en 1934 que l'ouvrage entre dans les collections du Petit Palais. La plupart des illustrations présentées ci-dessous viennent de l'ensemble gravé à la fin du XIXème siècle par Martial Potémont, qui signe Martial.

Nuls traits à découvert n'auront ici de place ;
Tout y sera voilé; mais de gaze ; et si bien,
Que je crois qu'on n'en perdra rien.
Qui pense finement et s'exprime avec grâce,
Fait tout passer ; car tout passe :
Je l'ai cent fois éprouvé :
Quand le mot est bien trouvé,
Le sexe, en sa faveur, à la chose pardonne ;
Ce n'est plus elle alors, c’est elle encor pourtant :
Vous ne faites rougir personne,
Et tout le monde vous entend. (Jean de La Fontaine : Le Tableau)

La servante justifiée
Joconde
Les Lunettes
Un mari ayant une aventure amoureuse au fond de son jardin avec la belle servante de la maison, fut découvert par la voisine qui observait tout de sa fenêtre. Comme il s'en était rendu compte, il fit subir la même aventure..à sa propres femme...au même endroit...
Lorsque la voisine voulut raconter à la femme l'incartade de son mari avec la servante, la femme ne put que lui répondre
C'est moi que vous preniez pour elle.
La servante justifiée
est le titre de ce conte
Fragonard, ni vulgaire ni déplacé, illustre même les épisodes les plus scabreux des contes. Ici, dans Joconde, est illustré le moment où, Astolphe et Joconde, revêtus de leur bonnet de nuit, profondémenle endormis aux côtés de la fille de l'hôte toute dévêtue ne peuvent qu'ignorer le jeune homme qu'elle accueille et qui se glisse dans le lit .

 

Sous le nom de sœur Colette un galant s’introduit au couvent et fait tant que sœur Agnès met au jour petite créature. La prieure soupçonneuse demande à toutes ses filles de se présenter nues afin d’ identifier le coupable. Celui-ci avait, pour la circonstance, attaché ses attributs  afin qu’ils soient aussi plat qu’aux nonnains, mais devant tant de beautés dénudées,
La machine échappa, rompit le fil d’un coup,
Et sauta droit au nez de la prieure,
Faisant voler lunettes tout à l’heure
Jusqu’au plancher…(on les voit au sol en agrandissant l'image). Le conte se nomme
Les Lunettes
Le petit chien qui secoue de l'argent et des pierreries
comment l'esprit vient aux filles
Le Savetier, Conte d'une chose arrivée à Château-Thierry
Argie, femme esseulée,  en dépit des promesses de fidélité faites à son mari, finit par accorder ses faveurs à un homme qu’elle ne connaît pas en échange de l’acquisition du chien magique  qui lui procurera une éternelle richesse.
La clé du coffre-fort et des cœurs c’est la même. dit La Fontaine
Le conte a pour titre : Le petit chien qui secoue de l'argent et des pierreries

 

 

 

Mon Révérend, dit-elle au béat homme,
Je viens vous voir ; des personnes m'ont dit
Qu'en ce couvent on vendait de l'esprit.
[...]
Quoi ! C'est ainsi qu'on donne de l'esprit ?

 

Le Savetier, Conte d'une chose arrivée à Château-Thierry
Un riche bourgeois de Château-Thierry ayant prêté de l'argent à un savetier en difficulté financière, propose à la femme du savetier de le rembourser "en nature". En accord avec son mari, elle feint d'accepter, et doit tousser pour prévenir son mari qui sortira de sa cachette, assitôt le papier de dettes récupéré et avant de passer à l'acte...
Mieux eut valu tousser après l'affaire
Dit à la belle un des plus gros bourgeois
Vous eussiez eu votre compte tous trois.