LE CHEVAL ET L’ÂNE
En ce monde il se faut l'un l'autre secourir.
Si ton voisin vient à mourir,
C'est sur toi que le fardeau tombe.
Un Âne accompagnait un Cheval peu courtois,
Celui-ci ne portant que son simple harnois,
Et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe.
Il pria le Cheval de l'aider quelque peu :
Autrement il mourrait devant qu'être (1) à la ville.
La prière, dit-il, n'en est pas incivile : (2)
Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu.
Le Cheval refusa, fit une pétarade ; (3)
Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
Et reconnut qu'il avait tort.
Du Baudet, en cette aventure,
On lui fit porter la voiture, (4)
Et la peau par-dessus encor. |
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Sources : Esope, Le cheval et l'âne. (Nevelet, p.188)
(1) avant d'être
(2) impolie
(3) ruade accompagnée de pets
(4) la charge des charrettes |
La nécessité de l'entr'aide est très présente dans les fables
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Illustration : image (chromo)
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Illustration contemporaine :
Foré, carte postale
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